SPDA
SPDA : San Pedro De Atacama et pas Soleil Putes Drogues Alcool. Quoi que certains termes correspondent, on vous laisse trouver lesquels.
Qu’il est doux de retrouver la civilisation. Dès que l’on passe la frontière chilienne, les routes sont belles, larges et goudronnées (sauf dans le village de SPDA lui-même, mais ça c’est la classe, rien à voir), il y a des voies de secours dans les descentes… Il y a même, on avait oublié que ça existait, des noms de rue écrit sur les murs ! Quelle magnifique invention qui s’était arrêtée aux frontières de la Bolivie ! Les douches sont chaudes, pas seulement dans les promesses des réceptionnistes, mais même dans la douche ! De la vraie eau chaude sans centrale électrique 20cm haut dessus de votre tête et avec de la vraie pression, pas un filet d’eau qu’il faut se répartir sur tout le corps. Bref la belle vie, nous n’y étions plus habitués. En se promenant dans les rues (non goudronnées donc, pour que l’endroit soit plus typique), il y a même un mec qui s’est arrêté pour nous laisser passer alors que nous n’avions rien demandé. On a pleuré de joie.
Il fait beau, car c’est assez désertique. Il fait chaud, car c’est assez désertique. Il y a des cactus, car… enfin vous visualisez l’endroit quoi. La principale activité économique, outre l’hôtellerie et la restauration, consiste à vendre des excursions pour visiter les alentours. Il y a bien une petite colline qui s’escalade mais elle est vraiment basse, il n’y a quasiment pas de neige et l’ascension s’effectue de jour. Rien de très difficile, je ne vais tout de même pas me rabaisser à ça… Je laisse donc le Licancabur et ses 5 920m là où ils sont ;-)
Au milieu du désert un dauphin ! C’est en effet le dernier jour sur place de Benjamin et Delphine. Nous nous étions séparés à Sucre car ils avaient moins de temps que nous pour tout voir (je crois plutôt que l’insistance de Laura pour mélanger les couples les avaient fatigués). On passe donc une super dernière soirée ensemble, fin du voyage pour eux. Ils nous avouent que le fait de nous rencontrer a été la chose la plus merveilleuse de leur vie, que désormais ils peuvent attendre la mort sereinement et que comme ils n’ont pas de blog ils ne pourront pas dire le contraire.
Parmi les excursions, nous choisissons d’explorer la vallée de la lune, qui à mon grand désespoir se trouve sur Terre (belle arnaque), ainsi que la Laguna Cejar, qui n’est pas la nouvelle berline de chez Renault, mais un bassin légèrement salé dans lequel même ma belle-mère se transforme en Camille Muffat Laure Manaudou. On y flotte encore plus que dans la célèbre mer Morte. Ah oui quand je dis « légèrement salé », il faut lire « putain de salé de malade que si tu ouvres les yeux sous l’eau ils se désintègrent immédiatement ». Mais la sensation vaut le coup. Celle de flotter, pas de perdre ses yeux. Devinez qui plonge dedans la tête la première ? Ben oui moi ! Il aurait pu anticiper que j’allais faire ça ce connard de guide, il me connaît non ?...Non ? Ok, au temps pour moi alors. (Et oui ça s’écrit comme ça ne cherchez pas !)
En revenant à SPDA, un des membres de notre couple fait 3 fois le mauvais code sur la carte bancaire, qui se fait donc avaler par le distributeur glouton. Je ne donnerai pas le nom de cette personne car c’est contre mes principes et dans un couple on doit se soutenir contre vents et marées, mais sachez qu’elle aime le Nutella, a peur des araignées et chausse du 39.
Cette charmante personne tient absolument à tester les compétences des dentistes locaux et se casse donc un morceau de dent afin de tenter l’expérience. Vous allez me dire que SPDA n’est pas sa ville porte bonheur et vous aurez raison. Mais tout se passe bien et on peut partir du Chili (où l’on devrait revenir début Mai). Pour cela, au lieu de payer des billets de bus à 88€, on tente notre plus grand trajet en stop : 500km ! Le 95D de Laura nous porte chance et l’on effectue le trajet jusque San Salvador de Jujuy en Argentine en prenant seulement 2 véhicules différents et sans mettre plus de temps qu’en bus et allongés sur un matelas à l’arrière d’une camionnette! Avec Pamela Anderson j’aurai pu aller voir la vallée de la lune gratos, sur la vraie lune…
