King Kong et Pikachu
Cassons nous de Nazca pour aller voir Arequipa. Paraît qu’il n’y pleut pas. Sauf quand on est là. On a que peu de temps pour apercevoir le Misti car il fait trop gris. Le Misti gris, chat c’est dommage, en blanc c’est plus joli. Alors partons pour Cuzco. Qu’est-ce que c’est beau, qu’est-ce que c’est haut Cuzco ! 3 400m d’altitude sans entraînement ça vous essouffle un régiment.
On y rencontre un couple de français avec qui on va partager un bon bout de… chemin.
Nouveaux persos débloqués : Benjamin et Delphine (ses parents l’appelèrent ainsi car à l’origine ils voulaient un dauphin, mais finalement ils eurent une fille).
On multiplie les rencontres car les balades à 4 occasionnent plus d’échanges qu’à 2. C’est mathématique, ça fait 8. Ou 6 en additionnant, voire 42 en collant. Benjamin parle à tout le monde pour tout et rien, Laura cherche la merde à tous ceux qui crachent par terre ou se décrottent le nez, Delphine cherche de l’eau salée et des petits poissons car elle a la dalle si loin de son milieu naturel, mais les gens ne comprennent rien à son langage, et moi j’essaie de négocier les tarifs des filles de joie. Multiplication des rencontres je vous disais.
Outre les soirées arrosées et les échanges entre couples, le fait d’être 4 permet de négocier de meilleurs prix pour les excursions. On se retrouve souvent à voyager en taxi pour quasiment le même prix qu’en « collectivo », le gain de temps en plus, l’odeur en moins. Nous visitons les salinas de Maras, à flanc de montagne, où l’eau chaude et salée coule à travers une fente naturelle, un peu comme…non rien.
Les salines de Maras
Ensuite escale à Ollantaytambo, c’est de là que part le train pour le Machu Picchu. Le Machu Picchu Tchou tchou comme on l’appelle dans la région.
Ce train nous emmène jusqu’à Aguas Calientes, au pied du Machu Pikachu. Ce petit village possède un air de bout du monde, perdu entre montagnes jungloyantes, sources d’eau chaude et torrents furieux. Il est aussi entouré de légendes sur l’or perdu des Incas et autres créatures mystiques vivant dans la région. On dirait que King Kong va surgir à tout moment. L’électricité semble y être une option et l’on passe notre première nuit en chambre de 4 à la lumière de la bougie. Et non, je ne raconterai aucune saloperie bande de vicelards. Le lendemain tu évites de prendre un sandwich thon-mayo après la petite nuit au chaud qu’il vient de passer. Delphine n’a pas ce problème, elle revient rassasiée de sa plongée dans le torrent qui regorge de truites.
Machu Picchu
La visite au Mon choux Pisse saoul s’effectue entre les nuages et les gouttes de pluie. Génial. Certes cela ajoute du piment à l’atmosphère déjà bizarre qui règne en ces lieux, mais on aurait aimé voir un peu plus de paysage. La redescente, vendue par ce cher guide du routard comme durant 45 min dure en fait plus de 1H30. Sous la flotte. Avec la fille la moins sportive et la plus râleuse de France. Un régal.
On se retape la route en sens inverse via Ollantaytambo, puis Cusco pour partir vers Puno et le lac Titicaca, qui se situe au nord du lac Poopo. Titicaca Poopo, vérifiez sur une carte je ne mens pas. Sur le Titicaca, visite ultra touristique des îles flottantes d’Uros. Intéressantes et belles à voir, mais les habitants se sont transformés au fil des visites en acteurs qui accueillent les touristes en chantant très mal des chansons en plusieurs langues. Au moins on rigole bien en entendant leur interprétation de « Ah luette gens t’y à loue hêtre ».
Ensuite on passe la frontière bolivienne, direction Copacabana (pas la plage brésilienne, juste une ville sur le Titicaca). De là, visite de l’île du soleil, où l’on brise des reins boliviens à 4100m d’altitude à l’occasion d’un petit foot lors duquel on ressent fortement les effets de l’altitude et du manque d’oxygène. Mais cela sera notre meilleur entrainement pour la suite…
L'île du soleil